vendredi 13 février 2009

Pour mieux gérer les blogs

Le ministère de l'Information et de la Communication (MIC) vient d'organiser une conférence de presse pour évoquer la promulgation de la circulaire N°7. Celle-ci guide les activités concernant les informations diffusées via les blogs, ainsi qu'une coordination avec les fournisseurs de services internet pour limiter ceux abordant des thèmes "malsains". Avis du vice-ministre de l'Information et de la Communication, Dô Quy Doan.
À l'heure actuelle, la plupart des blogs en vietnamien passent par des fournisseurs étrangers. Que fera votre ministère pour coopérer avec eux dans la concrétisation de la circulaire N°7 ?

Selon les statistiques, le pays dénombre 2,2 millions de blogs en vietnamien (il s'agit de journaux intimes diffusés sur internet) et plus de 1,5 million de bloggers (ceux qui les rédigent). Quelques 80% utilisent les fournisseurs étrangers, notamment Yahoo! et Google. De fait, le ministère de l'Information et de la Communication (MIC) leur proposera une coopération dans le contrôle des informations sur ces blogs. Si le Vietnam applique des solutions raisonnables, ces fournisseurs seront prêts à accepter cette option afin d'assainir le paysage de ces journaux intimes.

Pourquoi la circulaire N°7 interdit-elle aux blogs de relayer des articles de presse alors que les journaux sont autorisés à exploiter les informations issues des blogs ?

Les journaux vietnamiens doivent respecter la Loi sur la presse vietnamienne. Les journalistes doivent être totalement responsables de leurs informations ou de l'exploitation de n'importe source. Les blogs sont écrits par des particuliers et ne sont donc pas soumis au même régime juridique. Les bloggers donnent leurs avis et souhaitent les partager avec d'autres personnes.

Une fois que ladite circulaire entrera en vigueur, est-ce que le MIC mettra un grand coup de balai dans la jungle des blogs ?

Il est impossible pour le MIC de contrôler tous les blogs et leurs contenus. De plus, leur croissance constante rend ce travail encore plus difficile. La circulaire N°7 est surtout faite pour créer un cadre juridique et orienter cette tendance. Certainement que ce texte n'apporte pas toutes les réponses aux questions actuelles. Néanmoins, elle encourage les internautes à élever leurs consciences et à saisir les opportunités pour échanger les savoir-faire, acquérir des expériences de vie. Les bloggers sont encadrés pour éviter d'entrer dans l'illégalité ou de diffuser des informations mensongères : critiquer la Patrie, l'œuvre d'édification du pays, dénigrer et porter atteinte à l'honneur et la dignité humaine d'une organisation ou d'une personne, diviser le grand bloc de la nation… Le MIC a finalisé un projet de sanctions dans ce domaine selon l'arrêté N°97 en attente de l'autorisation du gouvernement.

À votre avis, quels seront ses effets sur le traitement des infractions ?

Un tel cadre juridique veut aider ses acteurs à bien suivre la loi. Les sanctions dans les activités internet sont réglées dans l'arrêté No 97 du gouvernement. Dans le temps à venir, le MIC amendera de nouvelles règlementations sur les sanctions administratives.

Aujourd'hui, certains blogs se présentent comme un journal en ligne avec diverses informations et images. Est-ce que la circulaire N°7 contribuera à les réglementer ?

Le blog est une page d'information individuelle. Si le blogger l'utilise pour généraliser des informations comme la presse, il enfreint la loi et sera soumis à des peines. Ladite circulaire ne concerne que les activités du blog. La faisabilité de l'acte normatif repose sur la conscience et le respect de la loi des acteurs. Donc, il faut renforcer les activités de sensibilisation en la matière.

Luu Vu Hai, chef du Département de la radio, des télécommunications et des informations électroniques

Les blogs font parties des sources d'informations diffusées sur la Toile. Les sanctions en matière de fourniture des informations sur internet ont été promulguées par l'arrêté gouvernemental N°55. Il est pourtant difficile de découvrir et traiter les infractions dans ce domaine. Pour ce faire, on aura besoin de coordonner les organismes compétents dans le pays, de solliciter la coopération au niveau mondial en cas nécessaire.


Quê Anh - Courrier du Vietnam - 13/02/2009

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